L’été, ce n’est plus seulement les valises bouclées et les départs en vacances. Ce sont aussi, de plus en plus, des alertes canicule, des écoles qui ferment et des parents contraints de s’adapter à la dernière minute. Juin et juillet 2025 n’ont pas fait exception, rappelant que les épisodes climatiques extrêmes ne sont plus l’exception mais la règle. Face à cette réalité, le droit du travail pourrait bien évoluer.
Deux propositions de loi, déposées cette année, suggèrent la création d’un congé climatique.
Qu’est-ce qu’un congé climatique ?
Un congé climatique est un dispositif permettant au salarié de s’absenter du travail en cas d’événement climatique. L’objectif : garantir la sécurité et la sérénité des travailleurs confrontés à des catastrophes naturelles.
Cette idée s’inspire d’une mesure prise en Espagne en 2024, suite à des inondations dans la région de Valence. Le gouvernement espagnol avait alors décidé d’accorder jusqu’à 4 jours de congés payés aux salariés dès lors qu’une alerte météorologique officielle était émise.
En France, le congé climatique est pour l’instant un projet de loi qui devrait concerner dans un premier temps les parents d’élèves et les salariés des zones à risque.
Pourquoi parle-t-on de « congé climatique » en France ?
En juillet 2025, plusieurs écoles ont dû fermer en urgence en raison de la canicule.
De nombreux parents salariés ont dû s’organiser en urgence pour garder leurs enfants. Cette situation a poussé des députés à déposer deux propositions de loi. Objectif : encadrer juridiquement ces absences liées aux évolutions climatiques.
Que prévoient les propositions de loi concernant les congés climatiques ?
Pour les parents d’élèves (proposition déposée à l’Assemblée nationale) :
–Public concerné : parents d’enfants de moins de 16 ans
–Conditions : lorsque l’établissement scolaire est fermé à cause d’un événement climatique (sur décision préfectorale ou municipale)
–Durée : 5 jours par an
–Financement : congé rémunéré, financé par la Sécurité sociale via une taxe additionnelle sur le tabac
Vers la création d’un congé personnel en cas de catastrophe naturelle
Une autre proposition de loi, déposée en mai 2025, envisage l’instauration d’un congé personnel dédié aux salariés confrontés à une catastrophe naturelle reconnue par arrêté.
–Public concerné : salariés résidant ou travaillant dans une zone déclarée en état de catastrophe naturelle
–Modalités : nécessité d’un accord d’entreprise ou d’une convention collective ; en leur absence, 2 jours de congé par événement sont prévus
–Durée maximale : jusqu’à 20 jours par an pour les salariés engagés dans l’aide aux victimes
Ces deux propositions partagent un même objectif : adapter le droit du travail à des situations climatiques exceptionnelles, qu’il s’agisse de protéger les enfants ou de permettre aux salariés de faire face à des catastrophes naturelles.
Quel impact sur les congés payés ?
À ce jour, ces propositions n’ont pas pour but de réduire ou remplacer les congés payés légaux. Elles introduisent un nouveau type d’absence exceptionnelle, qui :
-Est assimilée à du temps de travail effectif
-N’est pas déduite des congés payés classiques
-Est rémunérée grâce à des mécanismes spécifiques (Sécurité sociale, conventions collectives)
Cela représente donc un ajout aux droits existants, un point rassurant pour les salariés, mais un élément à anticiper pour les services RH et les employeurs.
Une évolution du droit à suivre de près
Ces congés ne sont pas encore en vigueur. Ils reflètent cependant une dynamique législative : adapter le droit du travail aux effets concrets du changement climatique. Encore à l’état de projets, ces congés témoignent d’une prise de conscience politique : notre rapport au travail face aux enjeux environnementaux change. Affaire à suivre !
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