Lors de son allocution du 15 juillet 2025, le Premier ministre a présenté son plan de retour à l’équilibre de la dette sur 4 ans, visant à réaliser une économie de près de 44 milliards d’euros sur l’année 2026. Parmi les mesures les plus médiatisées, figure la suppression de deux nouveaux jours fériés, des jours habituellement chômés par une majorité de salariés français, mais payés.
À ce jour, cette disposition n’est qu’une simple proposition où deux jours sont particulièrement visés : le lundi de Pâques et le 8 mai. Le Premier ministre s’empresse d’ajouter que cette proposition reste ouverte à la discussion et à d’éventuelles modifications.
Concrètement, cette suppression viserait à réduire le nombre de jours non travaillés payés, sans pour autant créer de nouvelles journées de solidarité actuellement destinées à financer l’aide à l’autonomie.
La question de la contribution des entreprises est centrale dans cette réforme : celles-ci pourraient être amenées à payer une contribution à l’État en contrepartie de la transformation de ces jours fériés chômés en jours travaillés. La forme exacte de cette contribution — taux, assiette, modalités — reste à définir. Notre Gouvernement réfléchirait même à une possible augmentation de la contribution solidarité autonomie que l’on connait actuellement.
Toutes ces mesures feront l’objet de discussions avec les partenaires sociaux. Le contexte social est sensible, puisque ces mesures touchent au coût du travail, un sujet souvent source de tensions avec les syndicats et les organisations patronales. La discussion reste ouverte quant aux modalités précises, et il n’est pas encore certain que cette réforme soit mise en œuvre dans sa forme actuelle, en raison des enjeux politiques et sociaux liés à ces modifications. Rappelons que ce type de réforme est souvent délicat à mettre en œuvre : il touche à des acquis sociaux importants et suscite des débats intenses.
Patience, nous en saurons davantage dans les prochaines semaines !
Source : LCP
